did you know me ?

Sergei se rendit au bar qu'il avait l'habitude de fréquenter à Los Angeles. C'était un de ses soirs où il recherchait la compagnie d'un homme dans sa couche. Ce n'était pas vraiment un séducteur en soi mais lorsqu'une personne lui plaisait, il savait comment faire. En plus, son accent russe roulant les "r" facilitant vraiment à appâter les hommes qui les faisait presque tous fondre. Se rendant à ce bar gay réputé à Los Angeles, spécialement pour les hommes, il s'installa au comptoir. Il était vêtue d'un costume élégant prêt du corps. C'était un de ses fameux soir où la présence d'un homme lui manquait à ses côtés. Sergei n'avait que des aventures d'une nuit la plupart du temps. Il ne voulait pas s'engager avec une personne pour l'instant. Le souvenir de Vladimir toujours ancrés dans sa mémoire il n'arrivait pas à passer au dessus de ça. Cependant, il avait aussi des envies comme tout le monde. La plupart du temps ses nuits endiablés avec les hommes étaient emprunt de désirs ardents, brutaux et sauvage. Rien qui ne présageait une quelconque tendresse. c'était juste pour baiser. Il fallait le dire. Et Sergei n'était pas en reste. Il ne cachait pas qu'il avait des envies et ce n'était pas parce qu'il avait eu un passé assez dur qu'il allait se priver de pouvoir passer une nuit en compagnie d'un homme. En plus ici, c'était encore plus facile que là-bas où tout était que haine envers la communauté LGBT. Son regard se hasarda tout autours de lui et il reconnut un homme avec qui il avait eu une aventure il y avait de cela une semaine. Il commanda un verre auprès du barman qui lui sourit avec un air coquin mais ce n'était pas le type de Sergei. Il aimait les mecs légèrement virils, un peu comme lui. Lorsqu'il eut son verre, il se leva de son tabouret et partit pour rejoindre le brun. Il était pour l'instant seul à sa table alors il profita de cette occasion pour l'aborder. « Salut David, tu te souviens de moi ? » lança-t-il, esquissant un léger sourire du coin de ses lèvres qui révéla encore plus sa cicatrice au niveau de sa joue gauche.

Une mauvaise journée, voilà le résumé de David et il ne cherchait pas à l’améliorer. Il avait dû se rendre dans la ville des Anges pour résoudre un problème d’ordre familial, mais voilà qu’on lui avait annulé le rendez-vous sous le nez pour des raisons inconnues. Il savait bien que la fainéantise du professionnel en était la cause, mais il était suffisamment éduqué pour ne pas créer de scandale à l’accueil. En conséquence de cette gentillesse, son portefeuille risquait de souffrir une nouvelle fois, pour un étudiant, les coûts de transports étaient douloureux et nécessitaient des sacrifices.

Il avait donc appelé sa colocataire pour la prévenir de la nouvelle et l’informer de son retour dans l’après-midi du lendemain. Il pouvait tout de même profiter de l’ambiance de la ville et de ses folles soirées. David était donc rentré à l’hôtel pour tronquer son costume pour une tenue plus légère et plus décontractée. Il opta pour un col roulé noir et un jean avec des chaussures masculine à lacets de cuir.

Montre au poignet, l’allemand quitta sa chambre non sans servir un sourire ravageur à la demoiselle de l’accueil. Il se renseigna auprès d’elle pour connaître les quelques bars gays de la ville. Une moue déçue naquit sur ses traits, mais David n’avait pas envie de dévorer une femme ce soir, seulement admirer l’allure des hommes. Il la remercia poliment et se fit avaler par la nuit.

Le voilà installé dans un bar à la musique agréable et aux clients plutôt calmes pour l’instant. Il avait commandé un verre d’alcool qu’il appréciait énormément ; le whisky. Il n’en avait jamais bu avant d’arriver aux Etats-Unis, on n’avait jamais cessé de lui dire qu’il s’agissait d’une boisson d’homme riche qu’on devait apprécier pur. Et c’est ce qu’il faisait désormais. Son regard de prédateur arpenta cette foule de possibles prétendants.

Il n’avait pas forcément envie de partager ses draps avec un autre homme, quoique l’envie de dominer lui caressait délicieusement l’esprit. Mais cette idée s’évapora aussi vite qu’elle fut née. Sergei. Il ne l’avait pas oublié celui-là. David but une gorgée de son verre qui fut bien amère au fond de sa gorge. « Bien sûr que je me souviens de toi. » lâcha-t-il nonchalamment. « T’es partout ma parole. »

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« Bien sûr que je me souviens de toi. T’es partout ma parole. » Sergei arqua un sourcil. Il trouvait David moins avenant que la dernière fois qu'ils s'étaient vus. C'était il y avait une semaine de cela. Cependant, le sourire au coin de ses lèvres restait tout de même accroché sur son visage. « Ah oui ? Tu as si souvent pensé à moi ? » rétorqua-t-il. Et bien, c'était vrai ? En tout cas, Sergei ne se souvenait pas d'être apparu sur un magazine quelconque, du moins pas encore. Donc ça ne pouvait être que dans ses pensées. Si c'était le cas, il trouvait ça plutôt flatteur même si au fond, ce n'était pas vraiment important pour lui. Lorsqu'il voyait des hommes, c'était juste pour passer un moment agréable en leur compagnie mais pas plus. Il ne cherchait pas du tout une histoire qui pouvait durer. Ce n'était plus son truc ou du moins, il avait toujours Vladimir dans son cœur. Nuls hommes n'avaient encore éveillé la flamme qui sommeillait au plus profond de son cœur depuis quatre ans, depuis lui. Et en même temps, Sergei ne cherchait pas du tout à ce qu'on la réveille. Il avait toujours mis une distance invisible avec ses rencontres. Toujours dans les bars, donc pas de sérieux et d'ailleurs il leur faisait comprendre puisqu'il ne les rappelait pas et puis coucher avec une personne le premier soir, ce n'était pas comme s'il devait faire ses preuves auprès de la personne après. En tout cas, les hommes qui avaient côtoyé son lit le savaient et il n'avait jamais eu de problème avec eux. Il avait tendance à penser que ses rencontres pensaient pareils que lui. Son regard observa David qui arborait une attitude nonchalante depuis qu'il était arrivé même pas un sourire, non. Il se demandait quand même si le jeune homme était au moins content de le voir ce soir. Cependant, Sergei restait auprès lui et puis s'il ne voulait pas lui parler, il n'avait qu'à le dire. Il y avait d'autres hommes dans le bar pour pouvoir passer une bonne soirée. Enfin, si Sergei avait fait le premier pas vers David, c'était qu'il l'intéressait tout de même sinon il serait allé voir quelqu'un d'autres.

Sergei. David ne se souvenait plus vraiment du pourquoi et du comment de leur rencontre, mais il se souvenait que ce soir-là où ils avaient partagé la même passion et la même gourmandise, il avait été faible et particulièrement vulnérable. Oui, David aimait s’amuser dans les bras d’autres hommes, mais il ne pouvait s’empêcher d’être parfois trop sensible et jouer lui faisait parfois trop mal. C’était ce qu’il s’était passé quand ses lèvres s’étaient écrasées sur celles de l’inconnu aux traits séducteurs. Il avait sans doute voulu s’échapper de sa vie nulle à chier et profiter d’une bonne compagnie, mais le retour sur terre avait été plus douloureux que prévu, surtout que Sergei s’était montré un peu plus franc que dans ses expectations.

Il trempa ses lèvres dans le breuvage brûlant d’interdit et darda un regard agacé en direction de l’homme. « Je n’ai pas que ça à faire de penser à toi tu sais ? » répondit-il du tac au tac dans un sourire en coin railleur. Une nouvelle gorgée fut avalée et il fit tourner le verre entre ses doigts, se laissant hypnotiser par les courbes généreuses de la boisson puis il la posa et croisa les bras sur la table. « Tu viens quand même me voir après avoir abandonné mes draps aussi rapidement ? T’as pas trouvé meilleur étalon dans un lit ? » Oui David le taquinait et le cherchait ouvertement, c’était dans sa nature de chercher la petite bête. Il gagnait ainsi l’attention et parfois l’agacement des gens.

Il lui était arrivé de recevoir des coups pour avoir joué l’effronté, mais il ne savait pas vivre autrement que par la provocation alors il continuait, il était encore en vie après tout, il ne risquait rien.

did you know me ?

Sergei le fixait, analysant toutes les expressions que le jeune homme faisait apparaître sur son visage et son regard. « Je n’ai pas que ça à faire de penser à toi tu sais ? » lui dit-il avec un sourire qui reflétait une pointe de plaisanterie. Ce qui fit apparaître un sourire en coin sur le visage de Sergei, sa cicatrice se pliant sur sa joue. Il devait bien l'avouer il avait du répondant ce David et ce n'était pas pour déplaire le russe. « Tu viens quand même me voir après avoir abandonné mes draps aussi rapidement ? T’as pas trouvé meilleur étalon dans un lit ? » Sergei haussa les sourcils, le jeune homme semblait d'humeur taquin, ce qui amusa Sergei en vérité. « Et bien il semblerait que le seul homme qui m'intéresse à cette soirée, c'est toi. » rétorqua l'homme d'affaire. Il ne savait pas vraiment si sa présence était le bienvenue à sa table mais David ne lui disait pas de partir, donc c'était qu'un sens ça ne lui dérangeait pas tant que ça qu'il puisse venir l'aborder. Sergei reprit en posant son verre sur la table, se rapprochant par la même occasion du jeune homme, sans pour autant l'étouffer. « Pourquoi je ne serais pas venu te voir même si je suis parti vite de ton lit ? J'ai passé une agréable soirée avec toi et c'est pour ça que je suis là devant toi. » il porta son verre sur ses lèvres et but une gorgée, toujours son regard bleu fixé sur David. « Si ma présence te dérange je peux très bien partir aussi. » lui dit-il en posant son verre sur la table de nouveau avant de reprendre la parole « Mais je dois avouer que je trouverais ça dommage si c'était le cas. » lui sortit-il en souriant en coin des lèvres. Oui, il trouverait ça dommage puisqu'il pensait sincèrement que la nuit qu'ils avaient passé tout les deux était géniale. Pourquoi ne pas recommencer ? Juste pour le plaisir ? Juste parce qu'il avait envie d'une relation charnelle pour une autre nuit ? De sentir le baiser d'un homme sur son corps et sentir ses failles lorsqu'il lui appartenait, le temps d'une nuit ? Pas de prise de tête, ni d'engagement solennel. Juste deux corps qui avaient envie de l'un et de l'autre. Cela pouvait le faire paraître inaccessible mais en même temps Sergei n'avait pas envie de s'engager dans quoi que ce soit et avec qui que ce soit et il avait été très clair à chaque fois avec tout ses conquêtes d'un soir.

Monsieur était confiant, ça c’était évident aux yeux de David qui jouait clairement avec le feu, mais il s’en fichait comme toujours. Il était actuellement en train de peser les pours et les contres pour parvenir à une rapide conclusion. Le but était de savoir s’il souhaitait encore la compagnie de ce russe au visage sauvagement séducteur ou s’il souhaitait seulement le faire espérer encore un peu avant de prendre la fuite comme il aimait le faire. Il joua avec son verre avant de le porter à ses lèvres, appréciant le baiser amer et brûlant de l’alcool.

Flatteur, le russe savait user des mots et du regard pour parvenir à ses fins, ça l’allemand s’en souvenait parfaitement, c’était sûrement comme ça qu’il avait fini par céder à ses avances l’autre soir. Mais David n’était pas une proie et il aimait gouverner, chose qui était importante une fois qu’il rejoignait le lit d’un homme. Il était parfois difficile d’apprivoiser le jeune homme, on prenait parfois le risque de se faire dévorer en tentant de le faire. « Moi ? Vraiment ? » Il se passa la langue sur le bout des lèvres pour retenir une remarque qu’il jugeait trop salace sur l’instant.

Il le suivit en buvant également une gorgée de son verre et le laissa approcher sans broncher. Il savait fuir David, il n’avait donc pas peur de laisser Sergeï approcher tant qu’il ne lui volait pas son air. « J’aime la politesse avant tout, un simple merci et à la revoyure m’auraient suffi, mais si mes souvenirs sont bons, tu es parti après être vérifié que je dormais toujours. » Une règle d’or pour l’allemand, il détestait qu’on l’abandonne dans ses draps sans laisser de mots ou de glisser quelques attentions contre sa peau pour lui faire comprendre qu’on se retirait de ses quartiers.

Une lueur de défi s’alluma dans le regard de David avant de se transformer en véritable brasier quand ses pupilles rencontrèrent celles du russe. Il trempa toujours ses lèvres dans son verre dans un sourire mutin à la limite de la provocation. « Dommage ? Pourquoi ? J’ai besoin d’arguments pour accepter ce dommage. » lâcha-t-il sur un ton qu’il voulait parfaitement sérieux.

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« Moi ? Vraiment ? » dit l'allemand après que Sergei lui avait avoué que le seul homme qui l'intéressait dans ce bar gay c'était lui. Ça l'amusait de le voir faire mine l'étonné et remarqua sa langue qui passa sur ses lèvres, les yeux bleus du russe scrutant cette partie de son visage puis releva son regard sur le sien. « J’aime la politesse avant tout, un simple merci et à la revoyure m’auraient suffi, mais si mes souvenirs sont bons, tu es parti après être vérifié que je dormais toujours. » Sergei arqua un sourcil. Ça avait l'air de l'avoir tout de même touché un peu. « Oh je t'en prie, on n'est plus des enfants. » rétorqua le russe, gardant son sourire au coin de ses lèvres. « J'ai pourtant été clair il me semble lorsque l'on s'est rencontré. Je ne suis pas du genre à laisser un mot doux ou un baiser d'au revoir. Après je suis désolé si ça t'a affecté. » lui dit-il avec sincérité mais en affichant une expression taquine sur son visage - ce n'était que quand il était en mode séducteur qu'il affichait cette expression là, sinon froid comme de la glace, il était -. C'était vrai, ce n'était pas son but de lui faire du tord après tout ! Sergei lui avoua encore après que ça serait dommage tout de même si David voulait qu'il parte et cette révélation là avait réveillé dans le regard de l'allemand une étincelle de défi que le russe sentait lorsqu'il posa ses yeux sur lui. « Dommage ? Pourquoi ? J’ai besoin d’arguments pour accepter ce dommage. » Sergei sourit franchement puis répondit. « Ah, c'est que l'on aime se faire désirer en faite. Très bien. » il finit son verre puis stoppa un serveur qui passait près de leur table pour commander un autre Don Papa et autre verre pour David - il était quand même galant - puis se concentra de nouveau sur l'allemand « Et bien tu m'attires, t'es un bel homme, ta façon de me regarder avec une légère provocation m’excite à vrai dire. Pour l'instant t'es le seul homme qui me fait de l'effet ce soir. » lui dit-il franchement. Sergei n'avait pas peur de dire ce qu'il pensait à ce moment précis. En même temps David était vraiment un bel homme !

David ne savait pas vraiment pourquoi il s’était lancé dans ce jeu alors qu’il savait pertinemment qu’il avait une véritable rancune envers cet homme. Il ne pouvait justifier ce goût d’amertume dans sa bouche, mais il ne pouvait l’ignorer bien longtemps. Et pourtant le voilà qui se faisait joueur, ne réfléchissant pas aux conséquences de ses paroles, ce soir David n’avait pas l’esprit au sérieux et à la vengeance, mais plutôt à la taquinerie et à la provocation. Une chose qui semblait plaire à l’homme d’affaires qui le dévorait désormais des yeux. Il n’était donc pas difficile de le tenter, tant mieux.

« Bien sûr que ça m’affecte, je suis bien plus qu’un gars avec qui on couche, je suis exceptionnel. » lâcha-t-il, oui là clairement il exagérait, tant pis ça le faisait rire c’était l’essentiel. Il croisa les jambes sous la table et étendit ses bras sur la banquette, ses doigts frôlant le bras de Sergei, il prenait ses aises et l’assumait pleinement, il n’avait pas peur de se faire croquer. Il savait se défendre.

Son sourcil s’arqua sur son front à sa remarque et un rire s’échappa d’entre ses lèvres. « Je suis joueur depuis toujours, t’avais pas les yeux en face des trous la première fois ? » Il en remettait une couche avec grand plaisir, mais fut réellement surpris quand le brun commanda une nouvelle fournée de verres, ah là il ne disait clairement pas non. Peut-être était-ce un moyen pour lui de marquer des points et de se faire bien voir auprès de l’allemand. Ce dernier devait avouer que la technique était pour le moins efficace.

Sa remarque sur son excitation le fit de nouveau pouffer et il remonta sournoisement son pied vers l’entrejambe de l’homme d’affaires. Il y déposa une brève caresse du bout du pied avant de reprendre une position convenable, remerciant le serveur pour les verres qu’il venait de déposer sur la table. « Je suis le seul homme sexy ce soir, ça m’étonne pas que je t’excite, attention ton pantalon va craquer. »

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Ce soir Sergei avait décidé de se laisser tenter encore une fois par ce bel allemand qui se présentait face à lui. Cependant, David avait l'air de vouloir le provoquer légèrement. Heureusement que Sergei, ce soir, était d'humeur à recevoir ses délicieuses attaques. Il lui demanda tout de même pardon si le fait qu'il se soit en allée la dernière fois l'avait contrarié. Ce n'était pas du tout le but qu'il avait cherché. Pour lui, ils avaient passé une excellente nuit et puis voilà, rien de plus. Apparemment, David, lui, ne l'entendait pas de cette oreille. « Bien sûr que ça m’affecte, je suis bien plus qu’un gars avec qui on couche, je suis exceptionnel. » Sergei sourcillia légèrement. Et ben il était bien prétentieux mais ma foi ça l'amusait de l'entendre s'envoyer des fleurs. Il sourit légèrement. « Oui c'est vrai je ne vois pas pourquoi j'irai chercher ailleurs effectivement. » lui lança-t-il d'un ton ironique. Il pouvait aussi le taquiner, il savait le faire ça aussi. Le regard de Sergei se glissa sur les mouvements du corps de David qui étirait ses bras sur la banquette, frôlant le bras de Sergei puis re concentra de nouveau son attention sur le jeune homme en lui faisant remarquer qu'il se faisait désirer. « Je suis joueur depuis toujours, t’avais pas les yeux en face des trous la première fois ? » Sergei sourit de nouveau et de bout de ses doigts, il effleura le bras de l'allemand à son tour. « Et bien peut-être mais je suis content que tu me ravive ma mémoire. » dit-il avant de stopper un serveur qui passait par-là pour commander une deuxième tournée pour tout les deux. David voulait qu'il argumente sur le fait que Sergei trouverait cela dommage qu'il veuille qu'il parte et le russe ne se priva pas de dire ce qu'il pensait. L'homme d'affaire sentit alors la caresse du bout des pieds de David sur son entre-jambe. Sergei regarda en dessous de la table puis de nouveau David, ressentant une chaleur qui commençait à l'envahir. Il allait l'inciter à continuer mais le serveur vint de nouveau à leur table afin de poser les verres et David s'arrêta. Sergei remercia furtivement le serveur. Il fallait dire que ses pensées étaient ailleurs à ce moment là et David ne se gênait pas de le lui rappeler. « Je suis le seul homme sexy ce soir, ça m’étonne pas que je t’excite, attention ton pantalon va craquer. » Sergei émit un léger rire. « Oh tu sais il m'en faut plus pour que mon pantalon craque. » lui lâcha-t-il d'un ton plus voluptueux. Il restait encore là où il était, ne s'approchant pas plus de David. Fallait pas non plus qu'il croit qu'il lui était indispensable alors ce n'était pas du tout le cas. Cependant, il devait bien avouer qu'il savait comment appâter les prédateurs comme Sergei. Quoi que là, il se sentait un peu comme une proie face à ce bout de pied qui l'avait fait frémir en amont.

Il aurait pu continuer pendant des heures sans la moindre fatigue, sérieusement il était si drôle de tenter le diable de la sorte, David aimait se sentir vivant. Il savait pertinemment qu’il allait finir par se brûler et chuter dans les abysses de sa propre connerie, mais il n’en avait rien à faire, c’était jouissif de mener cet homme à la baguette. Tout comme il l’avait mené sous les draps durant toute une nuit. Un sourcil s’arqua sur son front à sa remarque sur son fameux pantalon et il se saisit de son verre pour étancher une soif des plus gourmandes. Il aimait cette morsure brûlante qui dégringolait le long de sa gorge, quelle sensation agréable et vivante. Il aimait boire l’allemand, boire jusqu’à en perdre la mémoire, mais il en avait tellement l’habitude maintenant qu’il ne cherchait même plus à freiner sa consommation. Son pied effleura son mollet mais n’alla plus loin cette fois. « Qui te dit que je souhaite le faire craquer ? Qui te dit que je souhaite encore te faire hurler comme la dernière fois ? »

David ne cherchait plus à être discret, il se fichait bien qu’on puisse les entendre, il s’amusait comme un petit fou. « Je peux très bien te chauffer et t’abandonner sur cette banquette sans le moindre remord. » Il lui donna un léger de la pointe de son pied et fit glisser ses doigts le long de son verre, son regard n’avait jamais cessé de fixer le visage de l’homme d’affaires. Il bougeait légèrement la tête au rythme de la musique puis se laisse distraire par la silhouette de quelques danseurs. Certains étaient suffisamment éméchés pour se frotter sans vergogne contre le premier venu. C’était ridicule et hilarant à la fois à quel point les hommes pouvaient être affamés.