Mon souffle est court, l’orgasme proche, ma partenaire me fait pousser dans les aigus et pourtant ce n’est pas son nom que j’ai envie de crier. Je suis appuyée contre le mur commun avec Robyn ma voisine hyper sexy. Celle-là même qui me fait fantasmer et dont je rêve qu’elle soit à la place de ma maitresse d’un soir… c’est tout de même passionné entre nous mais, il me manque ce petit truc … oui ce n’est pas Robyn tout simplement. J’attrape la crinière de mon amante et l’encourage à continuer à me faire du bien en fermant les yeux et en attendant l’apogée, mes épaules sont rivées contre le mur me séparant de mon désir … Je dois me pincer les lèvres avant d’hurler une fois de plus. Cette fois c’est le dernier cri que je pousse. Ma respiration est rapide, j’ai beau être légèrement sportive, là elle vient de m’achever tout de même ! Je suis sur que ma voisine doit m’en vouloir une fois de plus et c’est avec un sourire aux lèvres que je m’endors en y pensant.

Mon réveil sonne, mon coup d’un soir est parti lorsqu’elle s’est réveillée, pas un bruit, juste un numéro couché sur le papier avec ses initiales et un petit cœur. Je chiffonne le papier et l’envoie dans la corbeille en étendant mon bras. Je ne la rappellerai pas quoi qu’il arrive, je ne suis pas du genre à avoir des sentiments pour qui que ce soit. Sauf peut-être pour elle … oui encore et toujours la même personne. Une fois de plus ! Je ne sais presque rien d’elle mais il y a cette tension entre nous depuis notre premier regard … Cette petite chose qui fait tilt quand l’on se regarde, je ne saurais dire si c’est positif ou négatif mais cela a le mérite au moins d’exister déjà. Mon téléphone se met à sonner, la musique d’une série bien connue se fait entendre, il s’agit de ma patronne. Elle souhaite que je rapplique aujourd’hui alors que je devrais être en congé, elle ne peut pas faire autrement que de me le demander car j’ai une collègue malade. Il est à peine huit heures du matin … et j’aurais dû me rendre dans un sauna pour me détendre un peu … je soupire mais demande si je pourrai récupérer mon jour plus tard. Elle m’affirme que oui et que j’aurai même quelques heures en plus si je la dépanne. Bon c’est d’accord pour moi, le jeu en vaut la chandelle après tout. Je me lève après avoir raccroché et je file me prendre une douche expresse. Je veux avoir le temps de me maquiller et de m’habiller. Pour ma tenue cela sera simple, un haut blanc avec des lignes bleues à manches très évasives et larges, un jeans bleu tout ce qu’il y a de plus normal et les talons ouverts sur les orteils au cas-où j’aurais quelques fétichistes des pieds comme cela peut arriver. Cela tombe bien, mes orteils ont été manucurés il y a peu et le vernis rouge est toujours présent. Je lisse mes cheveux et je passe un rouge à lèvre que certaines personnes pourraient qualifier de naturel, moi je le trouve trop pâle parfois mais c’est tout ce qu’il me reste pour le moment. Je suis prête u peu trop vite à gout … je décide alors de m’amuser un peu à encore provoquer Robyn. J’allume mon pc et vais sur un célèbre site pornographique gratuit qui porte le nom d’un rongeur apprécié des enfants. Je mets le volume à fond sur une scène lesbienne et laisse la vidéo tourner tout en rangeant quelques affaires dans ma penderie. Une fois cette dernière terminée, je défais un peu ma coiffure et attends pour sortir de chez moi. Je ne pense pas qu’elle soit déjà sortie, je l’aurais entendue, je pense. Il est toutefois temps pour moi d’y aller si je veux prendre mon temps pour aller chercher de quoi déjeuner. Je sors à peine de chez moi que j’entends sa porte s’ouvrir, aurait-elle eu l’idée de me surveiller pour venir me parler ou est-ce tout simplement le hasard ? J’ai mon air moqueur comme d’habitude quand je la vois pointer le bout de son nez. Je ne sais pas pourquoi mais je sens qu’il va se passer un truc.

« Bonjour jolie voisine ! »

Dis-je d’un ton léger en m’approchant d’elle avec le plus grand des sourires, je ne sais pas deviner qu’elle sera sa réaction mais je connais déjà la mienne si elle du moins elle réagit. Je compte bien aller au bout de ma provocation coute que coute car c’est elle que je veux dans mon lit prochainement et je l’aurai. Je ne doute pas de moi là-dessus.