séisme; magnitude 7.2.

« Samantha ? » Sam hocha la tête. Cela la rassurait en faite qu'elle allait bien. A part bien sûr son bras qui était sûrement cassé dû au choc. Sam lui dit de ne pas bouger, d'un ton calme. Étonnement calme vu ce qui se passait tout autours d'elles. Les pleurs. Le sang. Le désespoir. L'incompréhension sur le visage des personnes, choquées encore par ce qui venait de se passer. Ça elle connaissait. Elle était habituée à ce genre ressenti. C'était pour cela qu'elle était calme même si c'était la première fois qu'elle était dans une situation comme celle là. Elle lui fit un garrot pour tenir son bras, lui faisant le premier soin rudimentaire. «  J’espère que ça ne devient pas une habitude, de me faire sauver par vous. » Sam sourit en coins de ses lèvres et posa ses yeux azur sur elle, toussotant légèrement. « Je vais te ruiner en cappuccino à force. » elle lui disait ça parque que la dernière fois, elle lui avait offert sa tasse. « Merci. » elle hocha la tête. Il fallait qu'elle s'habitue encore à ce qu'on la remercie. C'était étrange pour elle. «  Vous allez bien vous ? » Sam vit dans le regard de Ishraï qu'elle semblait peut-être inquiète si elle avait eu quelque chose. L'inquiétude. En voyant Ishraï sous les briques, elle avait ressenti une envie soudaine d'aller la délivrer. C'était ça alors l'inquiétude ? « Ça va je vais bien, je n'ai rien. » elle aida un peu Ishraï à se lever. Elle n'allait pas lui dire de rester allongée. Et de toute façon, Sam avait senti en elle une certaine force de caractère. « Il faut aller aider les autres. » Sam releva enfin son regard autours d'elle. Pleins de personnes étaient en pleurs. Des victimes sous des décombres. Des personnes qui pleuraient les gens qu'ils avaient perdu il y a quelques minutes de cela. Le désespoir. Sam entrouvrit les lèvres. « Oui tu as raison. » Elle descendit du char et tendit les mains vers Ishraï. « Viens tu ne pourras pas descendre toute seule dans ton état. Mets ton bras autours de mon cou. » lui dit-elle. De toute façon, elle disait la vérité. Elle venait tout juste de se réveiller d'un choc traumatisant, elle avait un des bras cassé, elle était encore dans les vapes. C'était bien d'avoir du caractère et de se relever mais il ne fallait pas non plus trop taper dans ses limites.

Seena s'était rendue à la parade dans le seul but de sa campagne, elle n'était pas exactement en bonne posture ces derniers temps et elle commençait sérieusement à s'inquiéter pour sa carrière. Bref, la bonne ambiance et le rire des gens faisaient écho à son sourire. Elle restait toutefois en retraits, son nouveau garde du corps refusant de la laisser se fondre dans la foule. Depuis les menaces de mort, Seena n'avait plus le droit de sortir sans la compagnie de cette montagne de muscles qu'elle n'appréciait pas vraiment, il n'aimait pas lui parler et préférer tirer la tronche. Charmant. Les premières secousses, elle ne les remarqua pas vraiment, elle crut qu'il s'agissait des chars et du rythme endiablé de la musique, mais quand elle aperçut une fissure à quelques mètres, elle comprit que l'origine en était tout autre. Elle eut juste le temps de regarder son garde du corps et le trou noir.

Le réveil fut brusque et douloureux, elle porta une main à sa tempe et trouva ses doigts poissés de sang. Elle grogna et se redressa dans une grimace, contemplant les dégâts. Dans un réflexe d'ancienne policière, elle attrapa sa veste pour essuyer sa plaie puis retira ses talons. Son cas n'était pas trop grave, elle n'avait pas besoin d'emmerder les secouristes avec ses problèmes. Alors la blonde se précipita dans le chaos qu'était la parade et tenta d'aider les personnes qui en avaient besoin. Une famille pleurait une perte, mais une silhouette attira son regard. Ishraï, elle était déjà pris en charge par une parfaite inconnue. Elle ignora ce sentiment désagréable dans sa poitrine et se pencha sur le cas d'une personne sur le point de s'évanouir.

Spoiler:

Lexie se trouvait sur le terrain lorsque l’incident arriva. Il faut dire, certaines personnes – certains criminels pour être plus précis – profitaient d’événements comme aujourd’hui pour faire de gros coups. C’était comme ça qu’elle s’était retrouvée à coincer un groupe de cambrioleurs plus ou moins connus avant même qu’ils n’entrent dans une banque. La magie du profilage.
Elle était sur le chemin du retour et longeait la parade dans une rue parallèle quand la secousse se produisit. Sur les vitres teintées les immeubles s’effondrant se reflétaient dans toute leur horreur. La voiture dû s’arrêter ainsi que le fourgon où se trouvaient les criminels, mais heureusement ils ne provoquèrent pas d’accidents.
Lexie échangea un regard avec son partenaire et ils attrapèrent la radio pour envoyer un message au quartier général : ils allaient rester sur place pour aider à calmer la foule et aider les blessées. Ils quittèrent la voiture noire et après avoir passé une veste avec écrit dessus leur appartenance à l’agence fédérale ils se lancèrent dans la foule. Elle laissa à son collègue l’organisation de celle-ci et se dirigea vers la parade pour aider les potentiels blessés, une radio accrochée à la veste et son arme bien rangée à ses côtés. Au loin elle entendait les sirènes des ambulances.
Elle aida quelques personnes rapidement avant qu’une jeune homme ne vienne la chercher, disant qu’ils avaient besoin d’aide. Elle n’était pas secouriste mais il n’y avait personne d’autre qu’elle. Lexie s’approcha rapidement en évitant les personnes qui fuyaient encore. Arrivée à leur niveau elle ralentit.
« Qu’est-ce qu’il se passe ici ? » elle fendit la famille et se stoppa en voyant le jeune homme étalé au sol, le sang formant une auréole autour de son visage. « Merde… » souffla-t-elle, « Depuis combien de temps est-il comme ça ? » Elle inspira profondément. Ce n’était pas le premier cadavre qu’elle voyait mais ce n’était jamais agréable. Elle s’agenouilla tout de même devant le jeune homme pour prendre son pouls et pinça les lèvres quand elle ne sentit rien. Elle porta sa radio à ses lèvres.
« Agent MacKay, j’ai trouvé un… blessé. Mâle, plutôt jeune, il n’a plus de pouls. Je suis à côté d’une boutique de vêtement dont l’enseigne est tombée. »
Elle reçut une réponse mais aucune confirmation que quelqu’un venait le chercher. Il faut dire, sans pouls, il était quasiment certain qu’il était mort.  Il n’était plus une urgence. Lexie se redressa et se tourna vers la famille.
« Il faut que vous vous éloigniez d’ici. Un point de ralliement a été créé dans le parc le plus proche où vous pourrez trouver des renseignements jusqu’à ce que la situation se stabilise. N’entrez surtout pas dans un bâtiment, les structures sont fragiles et il risque d’y avoir d’autres vagues de tremblements. »

@Rhea MILLS-BRISEBOIS

J’avais mal. Très mal. Et d’accord, j’avais tendance à être dramatique et à exagérer les choses, mais pour le coup, ce n’était pas le cas. C’est ce qui arrive quand on a le pied coincé sous un échafaudage de scène j’imagine. C’est difficile d’être dramatique dans ce genre de situation. Ceci dit ça pourrait être pire. Par exemple je pourrais n’avoir aucun moyen de contacter qui que ce soit.
Oh, attendez.
C’était le cas.
J’avais mon téléphone en main quand tout ça était arrivé et il était tombé dans des débris plus loin. D’ailleurs, je le voyais s’allumer mais l’écran semblait complètement pété. Gé-nial. J’adore cette situation. Vraiment, c’est le pied. Enfin, façon de parler puisque le mien est actuellement coincé. Bordel. Quelle merde.
J’espérais tout de même que mes parents et mes sœurs allaient bien. Et Lou aussi peut-être. Pas qu’elle soit si importante que ça. Mais quand même. Elle était… voilà. Peu importe. Là j’aimerai surtout que quelqu’un m’aide à m’en sortir.
Heureusement que j’étais encore dans la rue. Malheureusement, la plupart des gens avaient fuis ou ne semblaient pas me remarquer. Alors autant appeler à l’aide dans un moment de conscience.
« Il y a quelqu’un ?! J’ai besoin d’aide ! »

@Isra Al-Hadi ? SI tu veux :D

Gabrielle détestait la foule. Elle détestait devoir se presser contre des gens, devoir survivre à la myriade de couleurs, cacophonie visuelle des plus désagréable. Mais ça faisait parti de la vie et en tat qu’artiste il était important qu’elle s’y connecte. Elle n’avait donc pas vraiment le choix de se rendre à ce stupide festival. Une fois sur place, le drame frappa.
Le tremblement se répandit dans la ville comme une vague sur la plage, détruisant les châteaux de sable de l’humanité.
Gabrielle avait eu de la chance pour le coup – tout du moins le croyait-elle – et ses pensées se dirigèrent immédiatement vers deux personnes. Liam, Eoin et David. Trois ? Tiens. Etrange. Elle aurait juré deux. Mais ce n’était pas vraiment le moment de penser à ça. Elle devait agir. Téléphone en main, elle tenta un appel en se cachant tant qu’elle le pouvait mais les lignes étaient saturées. Elle savait que David venait aujourd’hui, et heureusement Liam était malade donc il n’avait pas pu amener Eoin.
Bon, restait donc à se rassurer pour David. Où est-ce que cet idiot avait bien pu aller ?
Elle n’eut pas le temps de se poser plus longtemps la question que dans la foule elle aperçut une fille en pleine crise de panique. Elle lui aurait échappée sur elle n’avait pas déjà vu cette teinte de blond quelque part. Où ? Au musée. Son visage l’avait frappé la première fois, même si elle n’était qu’une gardienne. Un homme essayait de la rassurer de façon peu efficace.
La réplique se fit alors sentir et une pluie d’éclat de verre s’abattit sur la foule encore présente. Gabrielle se protégea d’un bras avant de finalement rejoindre la blonde et le type inconnu. Elle posa une main sur son bras à lui.
« Tu ne vas pas y arriver comme ça. »
Gabrielle savait ce que c’était les crises de panique. Subir tant de stimulations visuelles de façon constante n’a pas toujours été si facile pour elle et plus jeune elle en faisait régulièrement. Encore plus après la mort de Rhys. Elle chassa la pensée de son cousin de là rapidement et posa ses deux mains sur les épaules de la blonde, se plantant en face d’elle pour la forcer à la voir.
« Hé, hé, doucement, là, on a besoin que tu reviennes à toi, alors écoutes-moi. Respire un grand coup, retiens ton souffle dix secondes et relâche. Et une fois que tu auras fais ça, fait un pas en avant. Je reculerais avec toi, et comme ça on avancera, allez. »
Elle jeta un regard vers Sergei et lui fit signe de soutenir la fille s’il le fallait.


@Sergei Azarov && @Sara Tremblay